Page 9 - La cima di Tifata
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...il enfouit sa tète dans la carlingue.
Le radium des aiguilles commençait à luire. L'un après l'autre le pilote vérifia des chiffres et fut content. Il se dé couvrait solidement assis dans le ciel.
Il effleurat du doigt un longeron d'acier, et sentit dans le metal ruisseler la vie:
le métal ne vibrait pas, mais vivait.
Les cinqcent chevaux du moteur
faisaient naitre dans la matière un
courant très doux, qui changeait sa glace en chair de velours. Une fois de plus,
le pilote n'eprouvait en vol ni vertige,
ni ivresse, mais le travail mystérieux
d'une chair vivante.
Antoine De Saint-Exupery "Vol de nuit"